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Recyclage

Soluble, filtre ou dosette... Quel impact ?

Article créé le 15 Février 2023
Sydetom66 Sydetom66
 

Les capsules, le casse-tête du recyclage

En alu, en plastique ou en papier, les centaines de millions de capsules de café consommées chaque année en France pèsent sur l'environnement et sont un casse-tête écologique. Non considérées comme un emballage car faisant partie intégrante du produit, les acteurs de ce secteur ne sont pas tenus de contribuer financièrement au recyclage déplore Citeo, l'éco-organisme en charge du recyclage des emballages ménagers.

 

Les dosettes pour se préparer un petit kawa sont montrées du doigt depuis des années pour leur empreinte écologique désastreuse. Les marques tentent tant bien que mal de changer l'image de leurs produits qui représentent la deuxième préparation de café la plus choisie en France avec 31% de parts de marché selon l'International Coffee Organisation (ICO).

 
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Si la fameuse dosette en aluminium, vantée par le talentueux G. Clooney, semble tirer son épingle du jeu puisque recyclable dans le bac jaune de certains territoires, ce n'est toujours pas le cas partout en France. A ce jour, un centre de tri sur trois est équipé de machines à "courant de Foucault"* permettant de récupérer l'aluminium sur les tapis de tri. Dans les Pyrénées Orientales, le centre de tri du Sydetom66 à Calce est équipé de ce type de machine, les dosettes captées représentent 25 à 35 % de la totalité des petits alus récupérés (capsules, plaquettes de médicaments, opercules de canettes, petits aérosols...) qui représentent quant à eux 20 à 22 tonnes/an, de quoi fabriquer 6 446 cadres de vélo de course. Une étude Ifop montre que les consignes de tri sur ce type de produit sont encore mal connues, parmi les 92 % des utilisateurs de capsules en alu au courant de leur recyclabilité, seuls 49% savent qu'elles sont systématiquement recyclables et donc ne les jettent pas là ou il faudrait.

Quant aux dosettes en plastique, elles ne sont toujours pas recyclables tout comme les dosettes souples qui, quant à elles peuvent tout de même être compostées, encore faut-il disposer d'un composteur!

Mais cette mise à l'index serait en réalité trop sévère quand on compare l'impact environnemental de diverses préparations de café en intégrant toutes les étapes de fabrication jusqu'aux consommateurs, depuis la production du fameux grain jusqu'à l'emballage en passant par le transport. Dans une large étude publiée dans un article de "The Conversation", des chercheurs de l'Université du Québec ont rassemblé toutes les données scientifiques à propos de la préparation de café afin de démêler le vrai du faux.

Le café filtre présente la facture écologique la plus lourde

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Le café filtre serait en réalité bien plus impactant pour la planète. il faut prendre en compte la quantité de café utilisée. Tout simplement parce que la phase de production des grains constitue la partie la plus émettrice en gaz à effet de serre. Selon ces scientifiques canadiens, elle représente 40 à 80% des émissions totales en raison de l'utilisation massive de pesticides, d'engrais et du besoin important de systèmes d'irrigation.

 

C'est le cas pour le café filtre, qui compte 25 grammes pour une tasse de 280 ml contre 14 grammes pour des dosettes. L'empreinte écologique de ces dernières est d'autant plus réduite si les consommateurs utilisent des modèles réutilisables ou rapportent les dosettes dans les points de collecte.

Et le grand gagnant serait !...

Il faut aussi analyser le type d'énergie utilisée pour obtenir une comparaison juste. La consommation électrique d'une cafetière est plus importante que celle d'une bouilloire, ce qui abreuve l'idée que le café soluble compose la solution la plus écologique. Non seulement la quantité de café est très réduite dans les sachets de café instantané mais si on utilise un conditionnement plus volumineux (en bocaux), il y a peu de déchets en fin de vie à traiter, soulignent les chercheurs.

 
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* Le Centre de Tri du Sydetom66 est équipé de 2 machines à courant de Foucault permettant d'extraire l'aluminium présent dans la collecte sélective. La première capte les plus gros emballages en alu (canettes, barquettes...) la deuxième isole les plus petits (capsules, plaquettes de médicaments, opercules de canettes, petits aérosols...). Au total 172 tonnes d'aluminium issues de la collecte sélective ont été traitées en 2021 de quoi assurer la fabrication de 50 396 cadres de vélo de course.

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